CBC News - Les catastrophes climatiques entraînent des milliards de pertes d'assurance. Pourraient-elles déclencher une crise financière ?
"Lechangement climatique crée de nouveaux éléments susceptibles de nous tuer, de nous blesser, d'endommager nos biens et de rendre l'assurance indisponible.
Cet article récent de CBC News montre que les catastrophes climatiques entraînent des pertes d'assurance record, ce qui suscite des inquiétudes quant à une éventuelle crise financière. En 2024, les indemnités d'assurance au Canada dépasseront les 8,5 milliards de dollars, en raison d'événements tels que les incendies de forêt à Jasper et les inondations en Ontario et au Québec. Dans le même temps, les incendies de Los Angeles pourraient coûter aux assureurs entre 40 et 65 milliards de dollars canadiens, soit le coût le plus élevé de l'histoire de la Californie.
Les experts avertissent qu'à mesure que les catastrophes liées au climat deviennent plus fréquentes et plus graves, les compagnies d'assurance s'adaptent en augmentant les primes ou en se retirant complètement des zones à haut risque. D'ores et déjà, 1,5 million de maisons au Canada ne sont pas éligibles à l'assurance contre les inondations, tandis que de grands assureurs se sont retirés des marchés de Californie, de Floride et de Louisiane. L'augmentation des primes rend l'accès à la propriété de plus en plus inabordable et, dans certains cas, provoque des défauts de paiement des prêts hypothécaires, une tendance dont certains économistes craignent qu'elle ne déclenche une crise financière similaire à celle de 2008.
"Mais lechangement climatique ordinaire commençait à montrer que les dix dernières années sont un très mauvais indicateur des dix prochaines années dans certaines circonstances, comme pour les propriétés situées sur le littoral.
Les tempêtes convectives violentes, un phénomène climatique relativement nouveau, sont désormais la principale cause de sinistres assurés en Amérique du Nord. Ces tempêtes, qui peuvent provoquer de fortes pluies prolongées, de la grêle et des dégâts dus au vent, ont été à l'origine de plus de la moitié des sinistres assurés aux États-Unis l'année dernière. Au Canada, une seule tempête de grêle de 20 minutes près de Calgary en 2024 a entraîné 70 000 demandes d'indemnisation et 2,8 milliards de dollars pour ce seul événement.
Le poids financier croissant des phénomènes météorologiques extrêmes ne se limite pas aux propriétaires. Les compagnies de réassurance - des sociétés multinationales qui fournissent une couverture de secours aux assureurs - augmentent leurs propres tarifs en réponse à l'escalade des paiements. Par conséquent, même les Canadiens qui vivent en dehors des zones à haut risque peuvent voir leurs primes augmenter.
Alors que les risques climatiques continuent de s'intensifier, des initiatives telles que le projet Canada1Water (C1W) deviennent de plus en plus essentielles. C1W fournit des données essentielles sur l'évolution des systèmes hydriques et aide les décideurs politiques, les assureurs et les chercheurs à élaborer des stratégies fondées sur des données scientifiques afin d'atténuer les risques et de renforcer la résilience face aux futures catastrophes climatiques.