CBC News - La deuxième inondation majeure en 11 ans est un signe que Toronto ne s'adapte pas assez rapidement, selon des experts du climat
"Lechangement climatique ne va nulle part.... Ces événements vont continuer à augmenter en fréquence et en gravité".
Cet article récent de CBC News fait état de la deuxième inondation majeure à Toronto en l'espace de 11 ans, soulignant la lutte de la ville pour s'adapter à la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes. Mardi, Toronto a connu de fortes précipitations qui rappellent les inondations de 2013 et qui ont eu des conséquences similaires. Les routes ont été submergées, les stations de métro se sont transformées en cascades urbaines et des pannes d'électricité ont touché une grande partie de la ville. La Don Valley Parkway (DVP) a été fermée en raison du débordement de la rivière Don adjacente, et les services de GO Transit ont été interrompus. Cette inondation, qui survient un peu plus de dix ans après la tempête historique de 2013, souligne la vulnérabilité persistante de la ville face à de tels événements.
Les experts du climat soulignent que ces phénomènes météorologiques extrêmes devraient augmenter en fréquence et en gravité en raison du changement climatique. Kathryn Bakos, de l'Intact Centre on Climate Adaptation de l'université de Waterloo, explique que la hausse des températures entraîne une augmentation de l'humidité dans l'atmosphère, ce qui se traduit par des tempêtes plus intenses avec de plus grandes quantités de précipitations sur des périodes plus courtes. Cette tendance devient évidente dans la région du Grand Toronto (GTA) et dans l'ensemble du Canada.
Cependant, le changement climatique n'est pas le seul facteur qui exacerbe ces événements. Les infrastructures municipales vieillissantes, qui n'ont pas été conçues pour répondre aux besoins d'adaptation modernes, et la disparition d'habitats naturels tels que les zones humides et les prairies, qui agissent comme des éponges naturelles, contribuent à la vulnérabilité de la ville face aux inondations. La prolifération de structures en béton remplaçant ces zones tampons naturelles a intensifié l'impact des fortes précipitations.
La maire de Toronto, Olivia Chow, reconnaît la réalité urgente du changement climatique, citant les prévisions selon lesquelles le nombre de jours de fortes pluies pourrait doubler d'ici 15 ans. Elle insiste sur la nécessité d'intensifier les efforts d'atténuation et d'améliorer les infrastructures. La ville a alloué 2 milliards de dollars à l'amélioration des réseaux de transport en commun et des routes, mais elle accuse un retard de 26 milliards de dollars et de plus d'une décennie dans les travaux d'infrastructure nécessaires.
Malgré certains progrès, des frustrations subsistent parmi les résidents qui assistent à des inondations récurrentes dans des zones telles que le DVP et le Lake Shore Boulevard. Des experts comme M. Bakos soulignent que l'adaptation est cruciale. Investir dans la résilience et les mesures préventives permet d'économiser des coûts importants à long terme. Pour chaque dollar consacré à l'adaptation, 3 à 8 dollars peuvent être économisés en termes d'évitement des coûts sur une période de 10 ans, ce qui en fait une stratégie plus rentable pour faire face aux phénomènes météorologiques extrêmes aujourd'hui plutôt que plus tard.
Alors que l'Alberta est confrontée à la complexité de la durabilité des eaux souterraines dans des conditions climatiques changeantes, des initiatives en cours telles que le projet Canada1Water (C1W) fournissent des recherches et des données cruciales pour des stratégies de gestion des ressources éclairées. Le projet C1W représente un élément essentiel de l'infrastructure virtuelle des ressources en eau qui peut aider les décideurs et les analystes politiques du secteur alimentaire et agricole à assurer la durabilité de l'industrie agroalimentaire canadienne, qui est d'une importance capitale.
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"L'infrastructure dont nous disposons est conçue pour des conditions historiques, alors que ces événements sont d'une nature très différente.